Sébastien Chabal a pris la porte du Racing Métro et il n'est même pas sûr qu'il ait réussi à faire sortir ladite porte de ses gonds, tant le désormais ex-troisième ligne francilien ne soulève plus grand-chose ni grand monde. Ni les adversaires et, par conséquent, ni les spectateurs qui ne s'époumonent plus à chacun de ses plaquages. C'est ce que lui reprochaient Jacky Lorenzetti et Pierre Berbizier, respectivement président et manager général du club. Qui a officialisé jeudi soir sa rupture avec le barbu dans un communiqué se passant de sous-titres : le Racing et le joueur, «constatant leur désaccord à renouveler leurs engagements réciproques sur le plan sportif sur une ou deux années et leur désaccord sur le contenu du rugby, ont décidé de mettre fin à leur collaboration et de se quitter en bons termes». Sur ce dernier point, on peut douter. Chabal, Lorenzetti et Berbizier avaient eu lundi une discussion à en faire trembler les tribunes du vénérable stade de Colombes.
Il y a un mois, Libération avait demandé à Lorenzetti le juste prix de son joueur. Réponse : «Il n'est plus le même qu'il y a deux ans […]. Nous n'avons pas besoin d'un porte-drapeau, mais d'un bon numéro 8.»Berbizier exprimait en termes beaucoup moins diplomatiques son opinion sur la valeur sportive d'un Chabal que Marc Lièvremont n'avait pas jugé bon de retenir pour le Mondial. Confirmation du joueur lui-même, vendredi, lors d'une conférence de presse : «Je suis triste et déçu,