Deux ans d'enquête, la convocation d'un grand jury, des dizaines de témoignages… et puis plus rien. Le classement vendredi soir par la justice fédérale américaine de l'affaire Lance Armstrong, le septuple vainqueur du Tour de France soupçonné de dopage, a pris le monde du cyclisme par surprise. Dans un communiqué des plus concis et sans explication, le procureur général pour le centre de la Californie, André Birotte Jr., a ainsi annoncé la fin de l'enquête, confirmant les informations qui commençaient à circuler dans la presse américaine. La nouvelle a aussitôt été saluée par Armstrong, «satisfait que la justice ait pris la bonne décision». «Je vais pouvoir continuer ma vie de père, de compétiteur et de militant en faveur de la lutte contre le cancer sans être distrait», a-t-il déclaré.
Vainqueur déchu. La décision est d'autant plus étonnante que l'enquête fédérale semblait avoir accumulé de nombreux éléments contre le champion texan. Il y a tout juste un an, se basant sur des centaines de documents du dossier d'instruction, le magazine Sports Illustrated avait révélé que le Néo-Zélandais Stephen Wart, l'un des équipiers d'Armstrong dans les années 90 chez Motorola, l'avait accusé d'avoir suggéré à ses coéquipiers de prendre de l'EPO. Des affirmations qui faisaient suite aux accusations déjà formulées par des coureurs comme Tyler Hamilton et Yaroslav Popovych, ou le vainqueur déchu du Tour 2006, Floyd Landis. Parallèlement, Spor