Patrice Ciprelli, mari et entraîneur de Jeannie Longo, avait fini jeudi, après plus de vingt-quatre heures de garde à vue, par avouer qu'il avait acheté de l'EPO. «Pour usage personnel et comme reconstituant musculaire», affirmait-il. Et seulement à deux occasions, en mai et en juin 2011, pour des montants inférieurs à 500 euros chacun. C'est tout ce que le parquet de Grenoble avait alors réussi à se mettre sous la dent : une explication plausible, vu les montants en jeu, même si les pseudo-vertus «reconstituantes» de l'EPO font doucement rigoler les spécialistes du dopage.
Aveux. Mais vendredi, on est passé dans une autre dimension. Selon les révélations de l'AFP, les enquêteurs ont identifié 15 achats d'EPO effectués depuis 2007 par le mari de la championne, pour un montant de 19 800 dollars (15 000 euros). On serait donc loin du compte. «Patrice Ciprelli s'inscrit en faux contre cette allégation des enquêteurs», a réagi son défenseur, Me Pierre Albert. Si l'information est avérée, l'avocat va avoir du mal à expliquer que son client a utilisé cette EPO à des fins thérapeutiques, après les accidents de vélo dont il a été victime. Selon l'AFP, une source proche de l'enquête évoque «un dopage permanent depuis 2007». Pour qui ?
Patrice Ciprelli, mis en garde à vue mercredi matin, avait tout nié en bloc puis était passé aux aveux le lendemain. Mis en examen vendredi pour infraction au code des douanes et au code de l