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Libération

Football : le «yes we CAN» ivoirien

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A peine sorti de la guerre civile, le pays vibre pour son équipe nationale, qui affronte la Zambie dimanche en finale de la Coupe d’Afrique des nations.
L'équipe de Côte d'Ivoire, le 8 février avant sa demi-finale contre le Mali. (REUTERS)
publié le 11 février 2012 à 0h00

Il l'a promis. Le président de Côte-d'Ivoire, Alassane Ouattara, compte bien rapporter de Libreville (Gabon) le trophée de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) à Abidjan à l'issue de la finale de dimanche, qui oppose son pays à la Zambie. Et mettre ainsi fin à vingt ans de «disette», comme dit la presse locale. La dernière fois que les «Eléphants» ont emporté le trophée majeur du foot africain, c'était en 1992. Une autre époque. Le «père de la nation», Félix Houphouët-Boigny, était encore président, et son Premier ministre s'appelait… Alassane Ouattara. Malgré les difficultés sociales, le pays était loué comme un modèle de stabilité. C'était avant le premier coup d'Etat de l'histoire du pays, en 1999, et la descente aux enfers de la Côte-d'Ivoire, qui a culminé lors de la crise post-électorale de l'an dernier.

Liesse. L'ex-colonie française panse difficilement ses plaies. La situation économique est toujours préoccupante. «Le mois de janvier a été catastrophique, relève un expatrié installé sur place. Les licenciements s'accumulent.» Mais, depuis le début de la CAN, le pays vit au rythme des matchs de son équipe et de sa marche en avant vers la victoire tant espérée. «Les jaloux vont maigrir, lance Juliette, une Ivoirienne employée par une organisation internationale à Abidjan. Même ceux qui étaient réticents et affirmaient que le gouvernement instrumentalisait le foot se laissent aller. Tout le monde vibre pour les El