Le véritable amateur de football aura passé une soirée rare et savoureuse mardi pour peu qu'il ait assisté au 8e de finale de Ligue des champions aller remporté à Gerland par l'Olympique lyonnais (1-0) devant l'Apoel Nicosie. Résultat qui laisse statistiquement aux Gones six chances sur dix de se qualifier à l'issue du retour, le 7 mars. Rare, parce que l'heure et demie d'attaques-défenses (18 tirs lyonnais à 1) n'aura pas suffi pour en savoir plus long sur l'énigmatique formation nicosienne : un petit exploit, qui ne vaut certes pas celui qui a permis à un club de 10 millions d'euros de budget annuel d'intégrer le top 16 européen, véritable Rotary Club du ballon.
«Difficile». Déjà, le cursus plutôt secret (Libération de mardi) des joueurs de l'Apoel nourrissait le flou. Mais la manière dont ces gars-là ont disputé le morceau aux footballeurs Lyonnais a encore épaissi le mystère.
Nicosie passe son temps à défendre ? Oui. Donc, ils balancent de longs ballons devant, le meilleur moyen connu de ne pas perdre la balle dans son camp et de protéger son but ? Pas du tout, ils sortent en passes courtes. Sont-ils bons individuellement ? Aï ! Aï ! Aï ! On a quand même remarqué des contrôles filer à 10 mètres, le genre d’approximations qu’on ne voit pas en Ligue 2. Alors, ils sont mauvais ? Non plus : on les a vus finir plus for