En Ecosse, un monument historique risque de s'écrouler. Les Glasgow Rangers sont au bord de la faillite. Menacés d'un colossal redressement fiscal, les «Gers» ont été placés mardi en redressement judiciaire, à leur demande, de façon à être temporairement protégés de leurs créanciers. «On parle souvent de 49 millions de livres [59 millions d'euros, ndlr], mais en réalité, si l'on ajoute les amendes, la facture pourrait s'élever à 75 millions. C'est une somme énorme que nous ne pourrons absolument pas payer», déclare le président, Craig Whyte, dans l'attente du verdict dans l'affaire qui oppose son club aux pouvoirs publics britanniques à propos d'arriérés d'impôts.
Symbolique. Cet homme d'affaires écossais a pris les rênes des Rangers en mai en rachetant pour une livre symbolique (1,20 euro) les parts de son prédécesseur. Si l'opération survie réussit, il lui faudra ensuite éponger la dette de près de 20 millions de livres d'un club qui pointait encore il y a cinq ans parmi les vingt plus riches d'Europe et qui est aujourd'hui structurellement déficitaire avec 35 millions de livres de recettes par an, contre 45 millions de dépenses. Sinon, les Rangers risquent de disparaître. Et de devenir le symbole d'un foot européen des clubs menacés de se noyer dans un puits de dettes qu'ils ont eux-mêmes creusé. Selon le dernier bilan financier publié par l'UEFA, les équipes européennes (dont 56% sont dans le rouge) affichent un déficit de 1,64 milliard d'euros e