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Passeport biologique : la France renforce son arsenal antidopage

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Triche . La loi instituant le document devrait entrer en vigueur en 2013.
publié le 25 février 2012 à 0h00

Al’initiative des parlementaires socialistes et conformément aux souhaits de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), la loi va bientôt instaurer un passeport biologique. La commission mixte paritaire (Assemblée-Sénat) a donné son feu vert mercredi et chaque assemblée devrait adopter le texte avant la fin de la législature.

Qu’est-ce que le passeport biologique ?

C’est un document électronique sur lequel sont consignées des données biologiques recueillies à partir de prélèvements sanguins et urinaires. Il permet de cibler les contrôles, mais aussi, et surtout, de sanctionner un sportif au regard de l’évolution suspecte de certains paramètres : par exemple, l’augmentation du taux de globules rouges indique la prise d’EPO. C’est l’aspect novateur de l’affaire : le passeport autorise à sanctionner un athlète, quand bien même il n’a pas fait l’objet d’un contrôle positif classique. L’Union cycliste internationale a joué la pionnière il y a quatre ans, suivie par des fédérations de sports d’hiver, comme le biathlon, le patinage et le ski. Depuis que l’Agence mondiale antidopage (AMA) a établi un cadre réglementaire au passeport en décembre 2009, et surtout depuis que le Tribunal arbitral du sport (TAS) a reconnu sa validité juridique en 2009 et 2010, de plus en plus de fédérations internationales l’ont adopté, notamment le triathlon, l’athlétisme et la natation. Et l’AMA encourage ses membres à inclure le dispositif dans leur législation.

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