Al’initiative des parlementaires socialistes et conformément aux souhaits de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), la loi va bientôt instaurer un passeport biologique. La commission mixte paritaire (Assemblée-Sénat) a donné son feu vert mercredi et chaque assemblée devrait adopter le texte avant la fin de la législature.
Qu’est-ce que le passeport biologique ?
C’est un document électronique sur lequel sont consignées des données biologiques recueillies à partir de prélèvements sanguins et urinaires. Il permet de cibler les contrôles, mais aussi, et surtout, de sanctionner un sportif au regard de l’évolution suspecte de certains paramètres : par exemple, l’augmentation du taux de globules rouges indique la prise d’EPO. C’est l’aspect novateur de l’affaire : le passeport autorise à sanctionner un athlète, quand bien même il n’a pas fait l’objet d’un contrôle positif classique. L’Union cycliste internationale a joué la pionnière il y a quatre ans, suivie par des fédérations de sports d’hiver, comme le biathlon, le patinage et le ski. Depuis que l’Agence mondiale antidopage (AMA) a établi un cadre réglementaire au passeport en décembre 2009, et surtout depuis que le Tribunal arbitral du sport (TAS) a reconnu sa validité juridique en 2009 et 2010, de plus en plus de fédérations internationales l’ont adopté, notamment le triathlon, l’athlétisme et la natation. Et l’AMA encourage ses membres à inclure le dispositif dans leur législation.
Qui ser