Les joueurs du Paris-Saint-Germain n’ont pas encore le chèque libellé en pétrodollars de la prime de champion de France dans la poche arrière de leur survêt en alpaga doublé cachemire quatre fils. Mais au moins ne pourra-t-on pas leur reprocher d’avoir pété dans la soie, samedi soir au stade Gerland de Lyon, pour arracher un nul (4-4) au terme d’un match ébouriffant : après avoir ouvert le score, les Parisiens ont été menés 3-1, puis 4-2, avant d’égaliser au bout du bout des arrêts de jeu.
Un résultat au double goût paradoxal. Une semaine après la purge proposée au Parc des princes contre Montpellier (2-2), le PSG a cédé sa place de leader au club héraultais - vainqueur de Bordeaux (1-0) - mais a trouvé, samedi soir, une identité dépassant la somme des individualités qui compose une équipe bâtie à coups de transferts ronflants. Enfin, c’est l’opportunité marketing qu’ont voulu exploiter ses joueurs et dirigeants. Ce PSG-là, au schéma tactique redessiné - abandonné le milieu de terrain en arbre de Noël qui foutait les boules aux amateurs de spectacle -, a fêté ce nul comme une victoire en Ligue des champions.
«Rigolo». Leonardo, le directeur sportif, qui assénait le matin même dans le Parisien que «ne pas être champion serait un échec», commentait après le match : «On aurait pu gagner 7-4, mais je ne suis pas déçu, au contraire. On a réussi à revenir au score sans rien lâcher, ce qui en dit long sur l'état d'esprit de cette équipe.» Il a d