Voilà de très loin la plus belle histoire à raconter sur l’équipe de France en cette rentrée internationale 2012 : le retour du défenseur du Milan AC Philippe Mexès, blessé aux ligaments croisés du genou gauche voici un an alors qu’il venait tout juste de prendre pied dans une sélection que tout le monde lui promettait depuis ses 17 ans. Aujourd’hui, Mexès en a 29. Comme avant, on a toujours l’impression qu’il sort tout juste du plumard. Et le regard est aussi candide même si, bien sûr, le fond du discours est autrement maîtrisé.
«Ambiance». On se souvient d'un temps où il utilisait le plateau de Téléfoot pour faire passer des réquisitoires anti-Guy Roux, contraignant l'homme au bonnet à appeler en direct pour arrêter le massacre. Mexès était jeune, il se savait fort et, d'après ce qu'il avait compris du monde, les mecs comme lui tordait le milieu du ballon jusqu'à ce que la forme de celui-ci leur convienne. Ce Toulousain de naissance, capable, adolescent, de se priver de licence pendant un an pour pouvoir passer d'un club formateur (Toulouse FC) à l'autre (AJ Auxerre) sans indemnités de transfert, va pourtant tomber sur son fossoyeur, celui qui va plomber son avenir international : Raymond Domenech, qui depuis les Espoirs ne supportait pas ce type élégant sur un terrain, ne voyant jamais malice en dehors et trop confiant en son avenir.
Il faudra en plus attendre que Lilian Thuram - auquel on ne touche pas, standing post-98 oblige - se ridiculise sur