Pour Philippe Saint-André, le match face à l'Irlande dimanche à Saint-Denis monte d'un cran sur la route du Grand Chelem. Avec deux victoires en deux rencontres (30-12 contre l'Italie le 4 février, 23-17 en Ecosse dimanche), le sélectionneur du XV de France se sait sur la bonne voie. Mais l'Irlande est plus forte. Non seulement le XV du Trèfle a passé cinq essais à l'Italie (victoire 42-10) contre quatre pour les Tricolores, mais les enseignements du déplacement des Bleus à Edimbourg ont éclairé Saint-André sur les insuffisances de sa sélection. «On a eu encore des difficultés en touche face à l'Ecosse, dit-il. La rentrée du 3e ligne Julien Bonnaire va nous amener pas mal de déplacements. Imanol [Harinordoquy] en numéro 8 nous donnera aussi plus de sécurité en touche.»
Le groupe France, qui rumine cette rencontre avec les Verts depuis trois semaines, sait que les Irlandais sont structurés et encore plus collectifs que les Calédoniens. Après avoir décortiqué les séquences de jeu des divers matchs des Irlandais, le patron des Bleus a cherché des parades mathématiques pour résister à l'adversaire, manœuvres qui passent par un coaching précis. «Dans ce tournoi, il y a beaucoup plus de mêlées en deuxième période, dit-il. Lorsqu'on est fatigué, on est plus approximatif, donc on commet plus de fautes [de main, ndlr].» Même si la France n'a eu que cinq fautes sifflées contre elle, preuve d'une grande discipline. «Il faut avo