«Que les dirigeants de football fassent aussi un peu le ménage : a-t-on un niveau de championnat qui justifie des salaires aussi astronomiques ?» A qui pensait François Hollande, dont la proposition de taxer les plus hauts revenus a ému le milieu du foot français, en revenant à la charge hier sur France 3 ? A Yohann Gourcuff, transféré de Bordeaux à Lyon pour 22 millions d'euros et dont le poids sur le jeu de Lyon - quand il foule la pelouse, c'est-à-dire rarement - est inversement proportionnel à celui qu'il exerce sur la masse salariale du club (400 000 euros mensuels) ? A André-Pierre Gignac (15 millions de transferts versés par Marseille à Toulouse, 300 000 euros par mois) accroché au bilan comptable de l'OM (colonne passif) comme la bernique au rocher ?
Yohann Gourcuff, André-Pierre Gignac, ces deux-là pourraient symboliser l'accident industriel qui se dessine, semaine après semaine (Libération du 28 février), pour les deux olympiques. Battus samedi, à Nancy (0-2) pour l'un et à domicile par Toulouse (0-1) pour l'autre, Lyon et Marseille ont intérêt à profiter de la Ligue des champions cette saison (qu'ils jouent respectivement pour la 13e et 5e fois de rang). Ils risquent de ne pas la disputer la saison prochaine. Lyon accuse 7 points de retard sur Lille, troisième, et Marseille 8 points (avec un match en retard).
L'OL de cette saison peut se résumer à deux chiffres : 0 tir cadré samedi à Nancy et 10 défaites après 26 journées, son