Le championnat d'Italie de football continue de perdre de l'argent avec un déficit estimé à 285 millions d'euros pour la saison 2010-11, principalement creusé par les «trois grands», la Juventus, l'AC Milan et l'Inter, selon l'étude annuelle publiée vendredi par la Gazzetta dello sport.
En 2009-10, les pertes cumulées de la Serie A avaient déjà atteint 193 M EUR, et le championnat reste dans le rouge à une saison de la mise en application du «fair-play financier» de Michel Platini.
La Juventus Turin affiche 95,4 millions d'euros de pertes, l'Inter 86,8 millions d'euros et le Milan 69,8 millions d'euros.
Si le club turinois paie notamment la construction de son nouveau stade, un investissement à long terme, la nouvelle répartition des droits télés, centralisée, favorise les petits clubs et prive les grands de revenus auxquels ils étaient habitués.
Mais les déficits proviennent surtout des très lourdes masses salariales, qui représentent 89% du budget de la Juventus Turin, 88% pour l'Inter et 85% pour l'AC Milan.
Comme de nombreux championnats, les droits télés sont la principale source de revenus des clubs italiens, représentant 58% du total.
Quelques clubs s'en sortent bien, dont Naples, toujours en course pour les quarts de finale de la Ligue des champions (4,2 millions d'euros de bénéfices, et les salaires ne représentent que 42% du