Quelle est la différence entre le XV de France entraîné par Marc Lièvremont et celui dirigé par Philippe Saint-André ? On s'emmerde autant à le voir jouer mais beaucoup plus à écouter son entraîneur en conférence de presse. Après trois brouillons contre l'Italie (victoire 30-12), en Ecosse (23-17) et contre l'Irlande (17-17), les Bleus rencontrent l'Angleterre, dimanche au Stade de France, pour leur quatrième match du Tournoi des six nations. Oui l'Angleterre : le crunch, l'ennemi héréditaire, l'Allemagne de l'Ovalie, tout ça… Un match à l'issue duquel les Bleus gagneront le droit, en cas de victoire, d'aller jouer la finale du tournoi, samedi prochain au Millenium de Cardiff. Ou bien, en cas de défaite, l'obligation de se projeter sur la tournée d'été, après un match au pays de Galles sans autre enjeu que celui d'offrir à Bonnaire, Servat ou Nallet, dont ce sera la dernière apparition en bleu, une sortie digne de leurs états de service.
Surprise. De quoi faire monter la sauce, bouillir le thé, brûler le pudding ou liquéfier la jelly ? Nib. Pas la moindre saillie anglophobe cette semaine chez Philippe Saint-André (il est vrai que le coach a officié longtemps chez les glaouiches, à Gloucester, puis Sale). Tout juste un très petit bras : «France-Angleterre, ça dépasse le rugby. Beaucoup de gens ne regardent qu'un match dans l'année, c'est celui-là, parce que c'est des Français et des Anglais qui se mettent sur la courge, avec de l'engagement pendan