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Libération

PSG, des pétrodollars boucs émissaires

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Foot. La vox populi a trouvé dans le club parisien un point de fixation à son ressentiment face à la crise.
par Patrick Lapeyre
publié le 15 mars 2012 à 0h00

Avant la 28e journée, la lecture du classement de Ligue 1 est assez simple, les neuf premières équipes restent concernées par l'Europe, tandis que les onze suivantes se battront pour le maintien. On peut même penser sans être taxé d'extravagance que Montpellier et Paris joueront en Ligue des champions et que le PSG terminera probablement en tête, devenant par la même occasion le champion le plus détesté de toute l'histoire du championnat de France. Rien de moins. Une situation qui ne laisse pas d'étonner pour un club supposé représenter grosso modo le cinquième de la population française. Pourquoi un tel opprobre ? De quel symptôme le PSG est-il donc le nom ?

Rêves douchés. Reims et Saint-Etienne ont sans doute été les derniers champions heureux, les dernières légendes partagées. Après, le réalisme économique a douché les rêves de chacun et la foule des stades, celle qu'on voyait sourire sur des photos en noir et blanc, semble avoir perdu son enfance et sa joie. Le foot n'est pourtant rien d'autre qu'un souvenir d'enfance qu'on répète toute sa vie. Le souvenir d'un souvenir.

Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qu’elle dit aujourd’hui cette foule désenchantée, cette vox populi qui fait les champions illustres ou les champions méprisables ?

Elle dit d’abord que le PSG est le club de [l’Ui], le club de la capitale, des people et des nantis. Elle les a vus à la télévision. Quarante-deux mille nantis filmés dans leur stade, qui ne s’appelle évide