Longtemps la F1 a accéléré en espérant échapper à la crise. Elle a pourtant fini par être rattrapée par la réalité économique. Toutes les équipes, y compris celles soutenues par de puissants constructeurs, ont été contraintes de couper dans leur budget et leurs effectifs. Les efforts de la Fédération internationale (FIA) pour limiter les coûts n’ont eu d’effet qu’à la marge. Du côté des organisateurs de Grand Prix, les temps sont durs, surtout en Europe : sur les 20 courses inscrites au calendrier, plusieurs sont en sursis. Chez les pilotes, si les stars continuent de percevoir des revenus mirobolants, près d’un tiers du peloton doit apporter un budget substantiel pour courir.
La plupart des équipes tirent la langue
Si les équipes Red Bull, McLaren, Ferrari et Mercedes préservent leur triple «A» et affichent une belle santé financière, d’autres formations sont dans une situation inconfortable. Ainsi Force India, créée et présidée par le milliardaire indien Vijay Mallya, dont la compagnie aérienne Kingfisher croule sous les dettes, a vu 40% de son capital changer de mains, cédésau groupe indien Sahara (pour un peu plus de 100 millions de dollars, soit 76 millions d’euros) afin d’assurer sa survie.
L’équipe du Suisse Peter Sauber est, elle, tenue à bout de bras par Telmex, le pétrolier national mexicain, qui finance la présence de l’excellent Sergio Perez. L’écurie anglaise de sir Frank Williams, qui affiche pourtant l’un des plus beaux palmarès de la F1, n’a p