Pragmatique, prudent, ferme, avisé… Les épithètes liminaires accolés à l’ère Philippe Saint-André (PSA), qui s’est ouverte au lendemain de la Coupe du monde 2011, n’auront même pas survécu jusqu’au terme du premier Tournoi des six nations dirigé par le nouveau sélectionneur.
Autant le règne de Marc Lièvremont avait été caractérisé par quelques coups d'éclats, toujours suivis (ou précédés) d'énormes trous d'air (ce que le parcours en Nouvelle-Zélande allait parfaitement résumer), autant Saint-André promettait - ou du moins appelait de ses vœux - la fin des montagnes russes pour le XV de France. Dans cet ordre d'idée, on ne peut pas dire que l'ancien patron du RC Toulon ait vraiment failli, puisque ses troupes ont, à ce jour, effectué un parcours «étriqué» dans la victoire (23-17 en Ecosse le 12 février), la défaite (22-24 contre Angleterre dimanche dernier à Saint-Denis)… et a fortiori le nul (17-17 face à l'Irlande le 4 mars).
Douche. Mais le bilan est terne, avec une actuelle 4e place et un ultime «objectif», singulièrement rabat-joie : tenter de priver ce samedi le pays de Galles d'un Grand Chelem à domicile, voire d'une victoire tout court dans une compétition que les hommes de Warren Gatland méritent de remporter. Réduire l'allégresse de Cardiff à un thrène, on a connu dessein plus grisant, mais à la guerre (guère ?) comme à la guerre…
Faute de temps, on comprendra que PSA ait souhaité une transition soft en privilégiant pour le tournoi