Al'issue du match à Nice samedi dernier (1-1), Didier Deschamps a eu un geste furtif, juste avant de répondre aux journalistes. Il a posé un instant sa joue droite sur sa main, comme un bref repos, un répit. Ses joueurs venaient d'arracher leur premier point en huit matchs et l'entraîneur a dit, comme à confesse : «On aura tous fait partie, moi compris, d'une série impressionnante. Je plains ceux qui vont, éventuellement, faire mieux [comprendre pire] que nous.» Parfois, il ne reste que la dérision. Pour se changer les idées ce soir, ses hommes accueillent le Bayern de Munich, en quart de finale aller de la Ligue des champions. Mathieu Valbuena et Benoît Cheyrou assurent en chœur que les Bavarois ne leur font «pas peur», qu'ils ont bien réussi à sortir l'Inter au tour précédent. Mais justement. Cela leur a tourné la tête. Avant de recevoir les Milanais le 22 février, l'OM avait compilé 15 matchs sans défaite. Depuis, il a enchaîné sept défaites et un nul. Comme si l'exploit avait accaparé toutes les énergies, toutes les têtes, avant que le club s'englue, en plus, dans une poisse infernale qui contraste avec la santé insolente des invités de ce soir.
La déveine marseillaise
Dans le marasme ambiant, un Marseillais a continué d'assurer ces dernières semaines : le gardien Steve Mandanda. Hélas, une faute sur Pazzini dans les dernières secondes du retour à Milan le prive du match de ce soir. L'OM aurait dû le remplacer par Gennaro Bracigliano, déb