Groupama 4 a viré en tête au Cap Horn vendredi à 14 h 55, laissant derrière lui un océan Pacifique déchaîné et des conditions météo dantesques. Le monocoque skippé par Franck Cammas, qui pointe à la deuxième place au classement général de la Volvo Ocean Race, course autour du monde en équipage et par étapes, aborde donc sa remontée vers Itajaí au Brésil, terme de la 5e étape.
Franck Cammas, joint au téléphone alors qu'il venait tout juste de passer le rocher mythique, s'est montré très soulagé d'en avoir fini avec les nuits longues et le froid. «On a subi une météo très mauvaise depuis le départ d'Auckland, avec une grosse dépression et une mer croisée, déclare-t-il. Ce sont les pires conditions qu'on pouvait imaginer sur cette partie de l'étape.» Soulagement donc pour tout l'équipage qui essuie tempête sur tempête, depuis le 18 mars. Les hommes vont enfin pouvoir se reposer un peu. «Tout de suite après le passage, la mer est plate et les conditions de vie à bord ont déjà changé. Cela va changer plus radicalement dans les quarante-huit heures par rapport à la température, continue Cammas. On va vers le mieux et je peux dire qu'on a derrière nous les grosses difficultés et les gros risques aussi vis-à-vis du bateau.»
Martyr. Les monocoques ont beaucoup souffert lors de cette étape avec, surtout, de gros problèmes de structure. Sur Groupama 4, c'est l'heure de voir s'il y a eu des dégâts. «On v