Un type qui s’est imposé face à Roger Federer en Suisse sur terre battue il y a quelques semaines et qui a poussé Rafael Nadal à jouer cinq sets l’an dernier à Roland-Garros impose au minimum du respect, voire une certaine crainte. Même s’il s’agit d’un Américain, culturellement et tennistiquement peu porté vers la brique pilée.
Ce week-end, sur le court à ciel ouvert du Country Club de Monte-Carlo (situé à Roquebrune-Cap-Martin, dans les Alpes-Maritimes, et donc en France), l'immense John Isner sera la tour de contrôle et le pivot de l'équipe américaine que les joueurs français retenus par Guy Forget vont rencontrer en quart de finale de la Coupe Davis. Il pourrait même être le cauchemar des hommes en bleu d'autant qu'Isner (11e mondial) a fait craquer Novak Djokovic en demi-finale à Indian Wells et reste sur une victoire face à Gilles Simon (remplaçant de Gaël Monfils, blessé) à Miami. Ce qui, en résumé, en fait un joueur capable de battre n'importe qui sur n'importe quelle surface pour peu qu'il soit dans un bon jour.
Mais plus que pour ses récentes performances, le joueur américain est connu pour deux choses : Wimbledon 2010 d’abord, pour ce match marathon historique qui aura duré plus de onze heures et finalement remporté aux dépens du Français Nicolas Mahut. Un service dévastateur ensuite, qui tombe de près de 4 mètres de haut - John Isner culmine à 2,06 mètres, auxquels il convient d’ajouter son allonge et la longueur de la raquette - ce qui lui autorise, out