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Libération

Le tour du monde flotte pour cause de casse

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Volvo race. L’accident survenu sur le voilier de Franck Cammas allonge la liste des avaries dans la course.
publié le 6 avril 2012 à 0h00

Franck Cammas a de quoi être déçu. Groupama 4 a démâté mercredi après-midi au large des côtes du Brésil alors qu'il naviguait en tête de la 5e étape de la Volvo Ocean Race, course autour du monde en équipage et par étapes, et espérait pouvoir faire la bonne opération en reprenant de précieux points à Telefonica, leader au classement général. Curieusement, l'avarie s'est produite dans des conditions de mer à l'opposé de l'enfer que la flotte avait connu quelques jours auparavant dans le Pacifique Sud. Groupama 4 a suspendu sa course à 650 milles de Itajai (Brésil), terme de la 5e étape, et s'est dérouté au moteur vers Punta del Este (Uruguay), situé à 60 milles. L'équipage y est arrivé à 6 heures hier matin (heure française) après avoir récupéré tous les morceaux du mât, cassé sous la première barre de flèches, soit à une dizaine de mètres au-dessus du pont.

Discrédit. Le démâtage de Groupama s'ajoute à la longue liste des avaries qu'ont subies les monocoques lors des étapes précédentes (il n'y a pas eu une seule étape où les six inscrits ont terminé la course). Et discrédite un peu une épreuve pourtant très relevée. Knut Frostad, le directeur de course, en est conscient.

Selon Frostad, qui a participé à quatre Volvo, il est trop tôt pour tirer les conclusions exactes de cette hécatombe. «Nous sommes évidemment inquiets de voir autant d'incidents et d'avaries arriver à nos bateaux, à la fois sur cett