Trente-huit journées de championnat, des déplacements aux quatre coins de la France, une compétition très exigeante et même épuisante pour certains, notamment financièrement, car on a essentiellement à faire à des clubs amateurs: le championnat National a pourtant réussi l'exploit d'envoyer deux de ses représentants en demi-finale de la Coupe de France, le GFCO Ajaccio, qui recevait Lyon mardi (défaite 4-0) et Quevilly, qui affronte Rennes mercredi soir. Une première pour la troisième division du foot français, qui ne fait décidément rien comme les autres, ces dernières saisons. Il suffit de jeter un œil sur la poule 2011-2012, qui, entre les différentes rétrogradations financières décidées par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) et les montées et descentes liées aux résultats sportifs, ne compte plus que 10 représentants sur les 21 de la saison passée (Strasbourg avait été repêché au tout dernier moment, ajoutant un club de plus à une division qui n'en compte que 20 habituellement).
Bref, le National est passé maître du suspense, sur et en dehors des terrains. Souvent menacé de suppression, il connaîtra un lifting en profondeur dans les prochaines années. La poule passera ainsi de 20 à 18 clubs dès la saison 2013-14. Histoire de donner un peu de souffle à un championnat aux clubs étranglés par les contraintes. «Pour être compétitif en National, vous devez vivre comme un club professionnel, sans les contreparties financières qui vont avec», témoigne