Il existe, dans le football, plusieurs catégories de spécialistes. Les plongeurs : Valbuena, Ravanelli… Les tacleurs «à la carotide» : De Jong, Roy Keane… Mais aussi - plus poétiques - les faiseurs de miracle, ces amateurs qui régulièrement, par la grâce d’un exploit en Coupe, nourrissent, au moins temporairement, l’illusion que dans le football, l’argent ne fait pas tout. Que l’enthousiasme des amateurs peut fracasser la morgue des professionnels. Autant de belles histoires qui se terminent rarement bien. Ont notamment endossé le rôle : Cédric Schille, le gardien de Calais, finaliste de la Coupe de France en 2000 et son entraîneur Ladislas Lozano.
Remake. Douze ans plus tard, le remake a déplacé la capitale du foot d'en bas à Quevilly (Seine-Maritime) et distribué les premiers rôles à Karim Hérouat et Régis Brouard. Le premier a mis son équipe sur orbite face à Rennes en demi-finale, mercredi, en égalisant d'une frappe stratosphérique. En 2010, Hérouat était déjà le héros de la Jeanne d'Arc de Drancy (CFA), tombeur de Boulogne-sur-Mer, alors en L1, en 16e de finale (1-0). L'année précédente, l'attaquant, aujourd'hui 25 ans, était passé quelques mois par la case… prison, pour avoir conduit sa BMW sans permis. Le second, Brouard, surnommé «le sorcier» par son président, a encore réalisé un coaching gagnant, permettant à son équipe de battre Rennes (2-1) à l'ultime seconde. «C'est le charme du football», savourait le coach normand m