A
près les deux premiers Grands Prix de la saison (Australie et Malaisie), Fernando Alonso occupe la tête du championnat du monde. C’est une anomalie. Pas liée du tout à sa valeur de pilote, mais plutôt au manque de compétitivité de sa monoplace. Après les essais de l’intersaison et les deux premiers Grands Prix, les responsables techniques de la Scuderia se sont rendus à l’évidence : leur modèle 2012 est raté et ne permet pas, pour l’instant, au pilote espagnol de prétendre jouer la gagne à la régulière et encore moins de songer au titre mondial. Sa position en tête du classement est donc circonstancielle et provisoire. Jusque-là, le sprinter d’Oviedo prend la chose avec philosophie, ce qui est une nouveauté chez lui, plutôt porté sur les coups de gueule lorsqu’il est contrarié.
Pluvieux. Jeudi, en préambule du Grand Prix de Chine à Shanghai, Fernando Alonso semblait même résigné lorsqu'il déclarait : «Rien n'a changé [depuis la Malaisie, ndlr]. Je pense que nous allons encore vivre un week-end éprouvant. La voiture reçoit de petites améliorations, mais rien de majeur pour la course.» Et l'Espagnol de préciser que l'objectif sera de limiter les dégâts aux qualifications, en espérant marquer le plus de points possible en course, ce qui passe par «une bonne stratégie, de bons pit stops, etc. Mais aussi un peu de chance». Comme en Malaisie, la bonne fortune pourrait se présenter sous la forme d'un week-end pluvieux. Alonso fait partie