«Grogne des tennismen», nouvel épisode. A quelques semaines des tournois de Roland-Garros et de Wimbledon, le serpent de mer d'une grève des manieurs de raquette refait surface. Les organisateurs du tournoi français ont annoncé, jeudi, une hausse de 7% de la dotation versée aux joueurs. Objectif : tempérer la colère des «petits», qui s'estiment lésés par la répartition des gains, essentiellement concentrés sur le Top 4 mondial (Novak Djokovic, Rafael Nadal, Roger Federer, Andy Murray). Le point sur l'affaire.
Quand a commencé la fronde ?
Elle remonte à l'US Open 2011, un des quatre tournois du Grand Chelem. Malgré une météo désastreuse, les organisateurs continuent à programmer des matchs, pour ne pas avoir à rembourser le public. Colère des joueurs. Rafael Nadal monte au créneau : «C'est toujours la même histoire…Ils [les organisateurs, ndlr] ne pensent qu'au fric. Les tournois du Grand Chelem ont trop de pouvoir et ils ne se soucient pas des joueurs. Je sais qu'il y a différents intérêts qui gravitent autour, mais les choses ne sont pas justes.» Les critiques se concentrent alors sur le calendrier du circuit professionnel, que beaucoup jugent trop chargé.
Juste avant le début de l'Open d'Australie 2012, les joueurs se réunissent dans un hôtel de Melbourne. Les «petits» sont en colère et brandissent à nouveau la menace d'une grève. Roger Federer, président de l'association des joueurs, reste d'une prudence de Suisse : «La grève, c'est un mot dangereux à utiliser. C'est pour ça que j