Après la mort en plein match, samedi, de Piermario Morosini, joueur de l'équipe de Livourne, Sandro Donati, ancien entraîneur de l'équipe d'Italie d'athlétisme, héraut de la lutte antidopage dans son pays et consultant de l'Agence mondiale antidopage, s'interroge sur certaines pratiques dans le football de la péninsule, qui «n'est pas un milieu d'âmes pures».
Doit-on voir derrière la multiplication des infarctus et d’autres pathologies chez les footballeurs l’ombre du dopage ?
Le soupçon est grand. Il est évident que, de nos jours, les footballeurs n’ont pas du tout la même morphologie qu’il y a vingt ans. Leur musculature est beaucoup plus développée. Or, la succession de matchs est telle qu’ils n’ont clairement pas le temps de s’entraîner suffisamment pour obtenir une masse musculaire pareille. Comme il faudrait un miracle pour atteindre avec si peu d’entraînement de telles vitesses, une telle endurance et maintenir ce niveau d’agressivité dans un jeu qui est toujours plus rapide, on peut s’interroger.
Y a-t-il d’autres indices ?
Oui. Par exemple, il n’y a pas que les cuisses des footballeurs qui gonflent, mais aussi étrangement leurs thorax qui sont hypertrophiés… Cela devrait amener tous les entraîneurs à se poser des questions. Quand on met en regard la taille des biceps fémoraux ou des mollets de certains athlètes et la fréquence des accidents autour de ces muscles, on peut suspecter l’usage d’électrostimulation.
D’autre part, certaines équipesont un rendement phénoménal pendant une période donnée, puis elles s’écroulent. Cela fait penser à ces phases de traitements qui durent une partie de la saison, quand