Vendredi, la première journée du Grand Prix de Bahreïn s'est déroulée comme prévu et les organisateurs assuraient que la quatrième manche du Championnat du monde de F1 aurait lieu malgré l'appel à «trois jours de rage» lancé par le mouvement le plus radical des opposants chiites au régime sunnite.
Il y a un an, le Grand Prix de Formule 1 avait été reporté puis finalement annulé alors que s’intensifiaient les mouvements de protestations du printemps arabe. Cette année encore, à l’approche du Grand Prix, considéré comme un caprice de plus du prince héritier, les militants chiites, communauté majoritaire dans la population, ont trouvé avec la F1 un porte-voix inespéré pour faire entendre leurs revendications. La principale est l’instauration d’une véritable démocratie dans cette monarchie verrouillée par la dynastie Al-Khalifa.
Actions. Les Chiites réclament aussi une plus grande considération et la possibilité, entre autres revendications, d'accéder aux différents postes clés de l'administration.
Profitant de la présence de nombreux médias à l’occasion de la venue de la F1 - même si des journalistes se sont vus refuser l’entrée sur l’île -, les opposants au régime durcissent le ton et multiplient les actions depuis le milieu de semaine.
Comme depuis plus d’un an, les manifestations ont été réprimées sans ménagement à Manama, la capitale, où le quartier des affaires a été bouclé par la police, mais surtout dans les petits villages situés dans les faubourgs