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Libération

La F1 n’entend que ses moteurs à Bahreïn

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Neutralité . En dépit des violentes manifestations, le Grand Prix se déroulera «normalement» dimanche.
publié le 20 avril 2012 à 20h56

Vendredi, la première journée du Grand Prix de Bahreïn s'est déroulée comme prévu et les organisateurs assuraient que la quatrième manche du Championnat du monde de F1 aurait lieu malgré l'appel à «trois jours de rage» lancé par le mouvement le plus radical des opposants chiites au régime sunnite.

Il y a un an, le Grand Prix de Formule 1 avait été reporté puis finalement annulé alors que s’intensifiaient les mouvements de protestations du printemps arabe. Cette année encore, à l’approche du Grand Prix, considéré comme un caprice de plus du prince héritier, les militants chiites, communauté majoritaire dans la population, ont trouvé avec la F1 un porte-voix inespéré pour faire entendre leurs revendications. La principale est l’instauration d’une véritable démocratie dans cette monarchie verrouillée par la dynastie Al-Khalifa.

Actions. Les Chiites réclament aussi une plus grande considération et la possibilité, entre autres revendications, d'accéder aux différents postes clés de l'administration.

Profitant de la présence de nombreux médias à l’occasion de la venue de la F1 - même si des journalistes se sont vus refuser l’entrée sur l’île -, les opposants au régime durcissent le ton et multiplient les actions depuis le milieu de semaine.

Comme depuis plus d’un an, les manifestations ont été réprimées sans ménagement à Manama, la capitale, où le quartier des affaires a été bouclé par la police, mais surtout dans les petits villages situés dans les faubourgs