Puisque le protocole de l'UEFA l'y obligeait, l'entraîneur du Real Madrid, José Mourinho, est passé hier faire un tour en conférence de presse, en préalable à la demi-finale retour de Ligue des champions de ce soir face au Bayern Munich (2-1 pour les Bavarois à l'aller en Allemagne). Le temps de dire que ses équipes se faisaient souvent arnaquer à ce stade de la compétition, et hop ! adios.
Prérogatives. On aura compris que le «Special One» (49 ans) n'est pas dans une phase où le champ de bataille médiatique l'intéresse. Enfin si, un peu. Ce week-end, la presse espagnole s'est opportunément fait l'écho de quelques modifications des prérogatives du coach portugais : pouvoir accru et revalorisation salariale pour l'entraîneur le mieux payé (10 millions d'euros bruts annuels) du monde. Trois mois que le journal sportif Marca se parle d'embrouilles à répétition entre Mourinho et une partie de son vestiaire - Sergio Ramos et Iker Casillas en tête - ou de soupçons de favoritisme envers les joueurs (Pepe, Fábio Coentrão, Ricardo Carvalho) ayant le même agent que le coach et boum : voilà le Portugais conforté.
Du grand art. On va finir par croire que sous ses airs patelins, le président du Real, Florentino Pérez, couvre d'or son manager dans le but de détruire les baronnies de vestiaire qui plombent le Real depuis l'ère Raul. Ça dit en creux le sens politique de Mourinho, à des années-lumière du carnaval en mondiovision mené par l'intéressé depuis qu