L’affiche eut été belle, mais les protagonistes ont disparu : le FC Barcelone (0-1 à Chelsea la semaine dernière, 2-2 en Espagne mardi) et le Real Madrid (1-2 à Munich, 2-1 après prolongations et 1 tir au but à 3 mercredi) ont été sortis à l’issue des demi-finales de la Ligue des champions. Une régression pour un football espagnol ultradominateur depuis quelques années - la sélection est championne d’Europe et du monde - et une vitrine qui se lézarde, les perspectives n’étant pas particulièrement riantes.

L'homme Pep Guardiola

«Et si Pep Guardiola devenait sélectionneur de l'Angleterre ?» «Et si Laurent Blanc, libre de signer dans un club avant ou après l'Euro, prenait sa place à la tête du Barça ?» La presse catalane s'interroge : après une saison noire (ou blanche de titres, à moins que le club ne se console avec la finale de la Coupe du roi face à l'Athletic Bilbao, le 25 mai), l'entraîneur du Barça va-t-il lâcher la rampe en juin, terme de son contrat ? Très marqué après l'élimination de mardi, Guardiola a lâché : «Il est temps de rencontrer le président et de prendre une décision.»

L’entrevue avec Sandro Rosell a bien eu lieu hier matin. Elle a duré trois heures. Aucune fumée n’est sortie. L’entraîneur doit donner sa réponse aujourd’hui. Les sacrifices familiaux imposés par son poste, soulignés par l’intéressé à la fin de chaque saison, n’ont encore jamais convaincu «Pep» de prendre une année sabbatique ou de s