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Libération
Reportage

Quevilly, le petit poussé en finale par ses supporteurs

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Toute la ville de la banlieue rouennaise soutient son club amateur et rêve de décrocher demain la Coupe de France de football. Voyage en terrain conquis.
Au stade Amable Lozaï, le 18 avril au Petit Quevilly. L’équipe de l’US Quevilly à l’entraînement. (Photo Édouard Caupeil pour Libération)
publié le 26 avril 2012 à 19h46

L'aventure fait tourner la tête à toute une ville. L'Union sportive quevillaise (USQ), club amateur de National (3e échelon) jouera demain la finale de la Coupe de France contre l'Olympique lyonnais au Stade de France à Saint-Denis (1). Des semaines que la commune de 22 288 habitants, en banlieue de Rouen (Seine-Maritime), est parée de jaune et noir, les couleurs du club. Si on lance en l'air le mot «football», on entend tomber les phrases suivantes : «Ça permet d'oublier le quotidien de tous les jours» ou «On ne touche plus terre».

Reviennent aussi les termes «fierté» et«courage». Puis cette assertion : «On ira jusqu'au bout.» Quoi qu'il en soit, la vie n'est plus la même à Quevilly depuis que l'Olympique de Marseille (battu 3-2 après prolongations en quart de finale le 20 mars) et le Stade rennais (défait 2-1 le 11 avril en demie) sont repartis lessivés du stade d'Ornano de Caen, qui abritait les matchs. Cette finale met les gens cul par-dessus tête. Le maire, Frédéric Sanchez (PS), qui aime vanter le «dynamisme» de sa commune et cette Coupe qui facilite la conversation quand il s'agit de discuter contrats, est obligé de prendre «des pilules, le soir, pour s'endormir». La directrice de communication de la commune, Isabelle, ne peut s'enlever de la tête l'hymne du club, «la fine fleur de Quevilly» (2).

Bacchantes. A la mairie, on vient encore réclamer des écharpes de la demi-f