Abnégation, solidarité, amour du maillot, le tout dans une simplicité bonhomme... Voici les valeurs qui seront saluées, ce week-end, à l'occasion de la finale de la Coupe de France. L'US Quevilly, 13ème du championnat National (troisième division), rencontre Lyon, quatrième de Ligue 1. Les Normands concentrent les caméras et la sympathie générale. Foin des clubs mondialisés, des mercenaires surpayés (le FN, pourtant peu au fait des affaires sportives - a dégainé un communiqué sur ce mode), vive la sueur durement versée des équipes amateurs ! Dans les faits, cependant, l'écart entre Quevilly et son adversaire du week-end est moins béant qu'il n'y paraît. S'il faudra bien parler d'exploit en cas de victoire des Normands, le sympathique fantasme du «Petit Poucet» doit lui être relativisé.
Le budget : incomparable à celui des clubs pros, mais néanmoins fourni
Le chiffre est évidemment impressionnant : le budget de l’US Quevilly est 79 fois moins élevé que celui de l’Olympique lyonnais (1,9 million d’euros contre 150 millions). Certes, l’argent ne fait pas tout : en demi-finale, les Normands ont sorti l’Olympique de Marseille, presque aussi riche que l’OL.
Et, malgré cet écart, les joueurs du président Michel Mallet ne sont pourtant pas des smicards du foot. 14 d’entre eux jouissent d’un contrat fédéral, réservé aux footballeurs amateurs et offrant des rémunérations nettes allant de 1500 à 2500 euros mensu