Deux vignettes sonores entendues samedi au Stade de France de Saint-Denis, durant le match qui vit l’Olympique lyonnais remporter (1-0) la Coupe de France aux dépens des «amateurs» - mais personne ne l’est dans les faits - de l’US Quevilly, qui crapahutent d’ordinaire en National, le troisième échelon français.
La première : l'attaquant des Gones Lisandro López qui manifeste sa joie après une ouverture du score méritée et plusieurs dizaines de milliers de personnes qui sifflent l'Argentin, conspuent ses coéquipiers venus le féliciter et ne lâchent l'affaire qu'après deux ou trois minutes. Après le match, Lisandro parlera d'autre chose : «Il ne faut pas braquer toutes les lumières sur moi.»
La seconde : la sortie du meneur de l'OL, Yoann Gourcuff, à la 68e minute sous les mêmes sifflets assourdissants, alors que l'international, perpétuellement blessé depuis des mois, avait fait le match d'un bébé né au foot la veille - appétit, disponibilité totale, simplicité. Tout ça pour dire que le gros des bataillons - 150 cars affrétés depuis la Seine-Maritime - venus soutenir l'US Quevilly se contrefoutait du sport ; l'idée étant de se prêter à une sorte de simulacre où ces saligauds de millionnaires rendent gorge devant la France d'en bas.
On s'est donc éclipsé sans regret pour aller écouter l'entraîneur de Quevilly, Régis Brouard, alléché par l'atypisme d'un homme qui avait chauffé ses mecs l'après-midi du match en leur parlant du débarquement allié en Normandie, de