A la feria de Séville, pour cause de crise, la caseta municipale joue l'austérité : plus de réceptions, plus de buffets. Plus de tortillas ?Plus de gambas ? Plus de jambon ? Ozu ! La famine a été annoncée par le conseiller municipal délégué aux festivités. Il s'appelle Gregorio Serrano, et il est infiniment saumâtre qu'un Serrano doive interdire le jamón. Il appartient, il est vrai, à la confrérie du Calvaire.
Mardi 24 aux arènes, c’est le président, Gabriel Fernandez, Rey qui joue l’affameur du peuple. Il refuse à Ivan Fandiño, qui en a déjà coupé une au toro Cobratero, de Victorino Martin, l’oreille de Patalero. La pétition du public paraissait majoritaire, la faena était sérieuse, le coup d’épée irréprochable, que dalle. Du coup Fandiño s’octroie deux tours de piste, mais le deuxième soulève quelques protestations.
Rivalités. Il était opposé à David Mora. Fandiño et Mora sont les Roux et Combaluzier de la corrida. Ils connaissent ensemble la même ascension dans la hiérarchie. Ils se sont rencontrés il y a plus de dix ans dans les capéas de Ciudad Rodrigo et, depuis, ne se quittent plus et mènent une carrière parallèle. Le système taurin, qui a la créativité d'un congélateur, les programme systématiquement l'un avec l'autre comme pour ressusciter les grandes rivalités en binôme de l'histoire taurine. Leur mano à mano le 1er avril à Madrid a été un échec. Les toros de Jandilla étaient creux.
A Séville, ceux de Victorino Martin assurent. San