Plusieurs dirigeants européens, dont Viviane Reding et José Manuel Barroso, ont pris position en faveur de la libération de Ioulia Timochenko, anciène Première ministre d’Ukraine, condamnée à sept années de prison, battue par ses geôliers alors qu’elle faisait une grève de la faim depuis plusieurs semaines. Et transportée d’urgence à l’infirmerie de son établissement pénitentiaire la semaine dernière.
Sous le terme de boycott politique, la chancelière allemande, les dirigeants autrichiens et espagnols menacent de ne pas se rendre personnellement aux matchs de football qui se dérouleront en Ukraine.
José Manuel Barroso tient à préciser qu'il ne s'agit cependant pas d'un «boycott de l'Euro» et Androulla Vassiliou (chargée des Sports à la Commission européenne) que «nous ne voulons pas pénaliser le pays co-organisateur [la Pologne] ou mettre en péril le succès du tournoi».
Mais de quel boycott parlent-ils ?
Rappelons que seuls les appels à un boycott interdisant aux équipes nationales de se rendre dans le pays organisateur avaient permis d’éclairer une sinistre réalité en mettant au jour les fonctions sociopolitiques réelles du sport et en particulier celles d’écran de projection magique, de dérivatif, de chloroformisation des peuples.
Historiquement, la position du boycott des compétitions par les équipes sportives nationales avait été le principal moyen pour faire pression sur des régimes non démocratiques (Berlin 1936, Argentine 1978, Moscou 1980), là o