Quel podium ! Pastor Maldonado, vainqueur du Grand Prix d’Espagne, porté en triomphe par Fernando Alonso et Kimi Räikkönen, deux champions du monde, c’est probablement une image que le Vénézuélien gardera longtemps en mémoire, après qu’il s’est imposé pour la première fois de sa carrière en F1. Cet improbable résultat fait de Maldonado et de l’équipe Williams les cinquièmes lauréats différents en cinq courses depuis ce début de saison complètement fou et imprévisible. Même si la course s’est déroulée devant des tribunes clairsemées, conséquence de la crise qui frappe la péninsule ibérique, Alonso a enthousiasmé ses supporteurs en chassant Maldonado jusqu’à deux tours de l’arrivée avant d’assurer la deuxième place, de justesse devant Räikkönen (Lotus-Renault).
Le pilote Pastor Maldonado
Lorsque le Vénézuélien a retiré son casque pour monter sur le podium, le monde entier a découvert sa tête patibulaire, une peau martyrisée par une acné tenace, un regard sombre inquiétant accentué par un crâne presque rasé. Mais à son premier sourire, tout le monde comprend que ce gars ne ferait pas de mal à une mouche. De fait, Maldonado, 27 ans, qui disputait hier le 24e Grand Prix de sa carrière, est un garçon charmant et discret. Une attitude qui tranche avec son pilotage réputé viril. Ce Vénézuélien s'était d'ailleurs fait remarquer lors de ses débuts en GP2 - l'antichambre de la F1 - par un comportement jugé dangereux en piste, au point de se faire exclure pendant quatre courses. Une leçon bien retenue,