Quelle chevauchée… On joue la 94e minute, dimanche soir, quand Olivier Giroud s'arrache sur l'aile gauche, déboule dans la surface lilloise, effectue un ultime crochet et offre le but de la victoire montpelliéraine à Karim Aït-Fana, «l'enfant» du club. Magique ! Chaud bouillant et rempli pour la première fois de la saison (30 000 spectateurs), le stade de la Mosson explose. A quelques kilomètres, des milliers de supporteurs du Montpellier Hérault Sport Club rassemblés devant un écran géant font chavirer la place de la Comédie. Le club n'est pas encore tout à fait champion de France, mais c'est tout comme. Avec trois points d'avance sur le PSG avant la dernière journée, il lui suffira d'un nul, dimanche à Auxerre (relégué en L2). Lille, champion en titre, a été battu par son probable successeur, un drôle de club auteur d'une invraisemblable saison.
Pour le foot qui raffole de «belles histoires» et n'a pas son pareil pour écrire des légendes frelatées, le MHSC offre tous les ingrédients ad hoc. Faux petit club (36 millions d'euros de budget), il est l'un des plus pros qui soient. Mais Montpellier la sudiste n'est pas Marseille. La ville ne vit pas, loin de là, au rythme de son équipe. En dépit de ses performances et d'un jeu splendide, elle n'a attiré qu'environ 16 000 spectateurs en moyenne. Pas d'identification forte de la ville au club si ce n'est dans le quartier populaire de la Paillade où il est né et où se situe le stade.
Sacres. A Mon