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Libération

Bayern-Chelsea, coûts pour coûts

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Duel. La finale de la Ligue des champions oppose demain, à l’Allianz Arena de Munich, deux clubs aux philosophies économiques opposées.
publié le 17 mai 2012 à 20h26

L’Allianz Arena de Munich, qui accueille demain la finale de la Ligue des champions entre le Bayern et Chelsea, a de quoi faire fantasmer Roman Abramovitch, lui qui rêve d’un stade-cash machine. Entre les vertueux Bavarois et les Anglais arrosés aux roubles du magnat russe, ce sont aussi deux conceptions du foot business qui vont s’affronter. Comparatif.

Munich géré à la Merkel

«Nous allons franchir le cap des 350 millions d'euros de chiffre d'affaires. Et selon les résultats de samedi, le bénéfice sera de 10 ou 20 millions d'euros à la fin de la saison. Puis, en 2020, nous serons le club le plus riche d'Europe : nous aurons alors fini de rembourser l'Allianz Arena, qui vaut près d'un demi-milliard d'euros, disposerons d'un réservoir de joueurs de forte valeur et d'un compte en banque bien rempli…» Ainsi, parle Uli Hoeness, le président du Bayern Munich, qui envisage sa retraite d'ici cinq ans, avec la perspective de transmettre une entreprise florissante à son successeur.

Peu de dettes, peu de risques : en Allemagne, on estime que le Bayern Munich est géré à la Angela Merkel. A l'UEFA, le club bavarois, qui va enquiller un dix-neuvième exercice bénéficiaire d'affilée, pourrait passer pour l'incarnation du «fair-play financier» prôné par Michel Platini. «A la différence de l'Espagne, de la Grande-Bretagne ou de l'Italie, les clubs allemands en général, et le Bayern en particulier, gèrent leurs comptes avec une grande prudence, souligne Michael Bretz, le porte-parole de Cred