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Libération

A Montpellier, la teuf des héros

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FOOT . La ville a célébré les champions de France dans un indescriptible bordel. Entre antiparisianisme sudiste et récupération politique.
publié le 21 mai 2012 à 22h06

Sur le plan sportif comme dans bien des domaines, mettre Paris à terre a toujours une saveur délicieuse pour les «Sudistes». A Montpellier dimanche soir, 25 000 supporteurs compactés devant des écrans sur la place de la Comédie sont passés par toutes sortes de frayeurs avant de hurler leur bonheur de voir leur club sacré pour la première fois champion de France.

Certains, comme Farid ou Joak, issus du quartier de la Paillade - le berceau du MHSC - en étaient même persuadés : c'est bien la main du «PSG et de tout son fric» qu'il fallait voir derrière les débordements des supporteurs d'Auxerre pour que le match soit à rejouer et prive leur équipe du titre… Et puis, au bout de la nuit, après deux interruptions, les joueurs de Montpellier l'ont emporté (2-1). La ville est partie en transe. Fumigènes rouges, hurlements, méga-bousculades, alcools en tous genres, klaxons jusque tard dans la nuit… la fête du foot, quoi ! Mais surtout la fierté des «petits», ceux qui, nombreux dans cette foule, disaient ce sentiment d'être «pris pour des attardés», «des incapables à la capitale». Alors, oui, d'abord la joie de voir son équipe triompher, mais aussi celle de faire la nique aux actionnaires qataris du PSG et «à leurs millions». Cela donne parfois lieu à de complexes raisonnements («C'est la victoire des poubelles de Nicollin contre les pétrodollars parisiens»), mais finit toujours par cette sentence reprise par la foule : «Paris, Paris : on t'encul