Vendredi, lors du tirage au sort du tournoi, dans l'atmosphère très feutrée et jazzy d'un musée de Roland-Garros en mode cocktail, tout le monde ne pensait qu'à ça. A cette finale des 82e Internationaux de France que public, journalistes et organisateurs appellent de leurs vœux. A ce rendez-vous du 10 juin qui ne peut qu'opposer Novak Djokovic, numéro 1 mondial, à Rafael Nadal, inexpugnable maître des lieux. N'en déplaise à Roger Federer, qui partage avec les deux hommes 30 des 31 derniers Grands Chelems. Ni à Andy Murray, le «meilleur joueur du monde à n'en avoir jamais gagné». Ou à Juan Martin Del Potro, Tomas Berdych et quelques autres qui se verraient bien empêcher ce Big Four de gérer son tournoi en paix. «Nole» et «Rafa» sont «condamnés» à se retrouver le dernier jour. Avec beaucoup à gagner. Et guère moins à perdre.
L’enjeu
Main gauche de la chaise, Rafael Nadal, numéro 2 mondial et sextuple champion porte d'Auteuil, où il n'a perdu qu'un seul match. C'était en 2009, en huitième de finale face à Robin Söderling ; un coup de tonnerre et une sortie sous les sifflets qui l'a longtemps hanté. Depuis, le taureau blessé a surmonté ses démons, gagné deux nouveaux titres, pour égaler le record de six victoires de Borg. Son objectif : «Dépasser ce record est pour moi une grande source de motivation.»
Main droite de la chaise, Novak Djokovic, vainqueur des trois derniers tournois du Grand Chelem, et chaque fois en dominant Nadal en finale. Parfois, comme à Flushing Me