Ronde monotone jusqu’à dix tours de l’arrivée, le Grand Prix de Monaco s’est transformé en rodéo incertain lorsque quelques gouttes de pluie sont venues humecter la visière des pilotes et leur injecter une bonne dose d’adrénaline à 35 kilomètres du but. Mark Webber, alors en tête, n’en menait pas large avec cinq adversaires regroupés en moins de dix secondes dans le sillage de sa Red Bull. Mais l’Australien a tenu bon, devenant le sixième vainqueur en six courses cette saison. La meilleure opération de la journée, c’est encore une fois l’Espagnol Fernando Alonso qui l’a réalisée en s’invitant sur la troisième marche du podium, confortant ainsi sa place en tête du championnat du monde.
Le pilote Mark Webber
Aux abois l’année dernière, dérouté par le comportement ultrapointu de sa monoplace, l’Australien était considéré comme un futur retraité plutôt que comme un champion du monde en puissance. A 35 ans, Mark Webber n’est plus un rêveur. Il sait que cet objectif sera de plus en plus difficile à atteindre. Toutefois, sa deuxième victoire à Monaco après celle de 2010 le relance, même si la Red Bull n’est plus la monoplace dominatrice de 2011.
A l’expérience, Webber pourrait bien faire la différence à condition de poursuivre sa série de cinq arrivées dans les «gros» points depuis l’épreuve inaugurale à Melbourne. L’Australien l’a répété hier après son succès monégasque, la régularité sera la clé de la saison tant le résultat des GP est imprévisible. A Monaco, il a profité d’un petit coup de pouce du des