«Tout est bon dans le Breton.» Il y a quinze jours à Rome, cette inscription sur un tee-shirt arboré par Sam Sumyk dans les allées du Foro Italico avait valeur de manifeste silencieux. Parce qu'il est vendu uniquement dans une petite boutique de Vannes, dans le Morbihan, alors que l'homme vit désormais en Californie. Et parce qu'il résume bien le personnage Sumyk, 44 ans, coach d'une star, la Biélorusse Victoria Azarenka, numéro 1 mondiale, certes, mais surtout pas star des coaches. Le Quiberonnais, on l'aime ou on le quitte. «Depuis que je le connais, c'est-à-dire depuis 1997, Sam ne change pas. C'est un mec simple, généreux et franc. S'il a quelque chose à dire, il le dit», confirme Meilen Tu. L'Américaine, ancienne 35e mondiale aujourd'hui retraitée, connaît bien l'entraîneur dont elle parle. Il a été le sien une bonne partie de sa carrière. Avec lui, elle a gagné son premier et unique titre, à Auckland en 2001. Et, depuis, elle est devenue sa femme.
Loup de mer. Un matin de sa 27e année, ce grand gaillard au visage buriné de loup de mer qui ne quitte quasiment jamais ses lunettes de soleil très haute protection,a soudain décidé de tout quitter pour partir barouder aux Etats-Unis. Pour une année sabbatique au terme de laquelle il aurait dû reprendre son job de prof de tennis au TC Lorient, pas trop loin de sa plage chérie de Kermorvan. Mais la Floride et l'Académie Palmer l'ont happé. Sam est resté. Et a taillé sa ro