«Le Calcio infecté». Les sites Internet italiens multiplient les dossiers spéciaux depuis deux jours pour suivre les derniers rebondissements d'une affaire de corruption et de matchs truqués qui ébranle les championnats de foot domestiques. «Calcioscommesse» («Les paris du football»), c'est le nom de ce nouveau scandale, après ceux du Totonero (1980) et du Calciopoli (2005-2006). L'enquête, qui dure depuis plus d'un an et demi, a pris un tour spectaculaire ce lundi avec l'arrestation de 19 personnes, parmi lesquelles des gros bonnets comme Stefano Mauri, le capitaine de la Lazio. Les images des policiers débarquant à 6h30 du matin au centre d'entraînement de Coverciano, où la Squadra Azzurra se prépare à l'Euro 2012, ont également marqué les esprits. Tout un pays s'interroge : le foot italien est-il gangrené par la corruption ? Surtout, n'a-t-il retenu aucune leçon des scandales passés ? La fraude mise à jour par les parquets de Crémone, Bari et Naples, met en évidence un vaste système de matchs truqués, qui touche aussi bien les divisions inférieures que la Série A, l'élite du foot local.
L'histoire débute en novembre 2010. L'avocat du club de Crémon