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Analyse

Le retour miracle des éclopés du tennis français

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publié le 30 mai 2012 à 22h06
(mis à jour le 30 mai 2012 à 22h06)

Les Français Paul-Henri Mathieu (273e mondial) et Julien Benneteau (31e) sont entrés dans le stade de la Porte d'Auteuil presque par effraction. Voilà deux éclopés convalescents dont les chances de disputer les internationaux de France étaient à peu près nulles il y a encore quelques jours. Mais les organisateurs se sont souvenus que Mathieu avait bousculé Agassi (en 2002) et Nadal (en 2006), et lui ont accordé une invitation. Benneteau, de son côté, s'est décidé jeudi dernier. Genre de miracle, les deux revenants ont passé le premier tour dans la douleur et tenteront d'aller plus loin aujourd'hui, «Paulo» Mathieu face au géant américain John Isner (11e mondial), et «Bennete» contre le Russe Dmitry Tursunov (88e).

Paul-Henri Mathieu, un genou à terre

Il y a quinze mois, Paul-Henri Mathieu, 30 ans, a vécu une expérience peu commune. Un chirurgien farceur lui annonçait que «oui, il pouvait lui remettre son genou gauche en état de fonctionner», mais que, pour cela, «il fallait lui casser la jambe pour replacer tout ça sur le même axe». Beaucoup seraient partis en courant à cloche-pied, se résignant à marcher de guingois jusqu'à la fin de leurs jours. Mathieu, lui, voulait rejouer au tennis. Donc, bistouri, vis, compresses… Et des mois d'une convalescence éprouvante avant de se remettre à dandiner sur un court. «Le challenge le plus difficile de ma carrière», a dit Mathieu. Lundi, au soir d'un