Le coup de tonnerre n'est finalement pas venu du ciel, mais il a bien failli surgir de la raquette d'Andreas Seppi, 25e mondial, jusqu'ici connu pour sa récente victoire au tournoi de Belgrade, une épreuve créée par Novak Djokovic. De l'Italien, le numéro 1 mondial avait dit avant le match : «Il est dans la meilleure forme de toute sa vie.» Hier, en 8e de finale, le Serbe l'a vérifié, en se faisant une très grosse frayeur, dont il ne s'est extirpé qu'à l'arraché 4-6, 6-7, 6-3, 7-5, 6-3, en 4 h 18 de jeu. S'il ne répète pas la même partition dans les prochains jours, «Djoko» peut donc encore caresser l'espoir d'inscrire à son palmarès le seul titre de Grand Chelem qui lui manque.
Mais que lui est-il donc arrivé hier ? La question se pose, car si Seppi a réalisé une partie solide, Djokovic l'a considérablement aidé en réalisant un nombre invraisemblable de fautes directes. Dans un vent irrégulier, le Serbe a, quatre sets durant, hésité entre recouvrir à l'excès ses coups, et par conséquent jouer très court au risque de se faire fouetter par Seppi, et lâcher ses frappes qui finissaient 20 ou 30 centimètres derrière les lignes. C'est simple : on a vu le premier «vrai» grand coup droit de Djokovic, celui qui colle l'adversaire à 3 mètres de la balle, dans le jeu décisif du deuxième set ! Dans une de ses obscures et délicieuses tirades, le gourou roumain Ion Tiriac expliquait hier dans l'Equipe : «Sur terre, tu ne gagnes pas les points qu