Et ce qui devait arriver arriva. Alors que depuis samedi matin, Toulouse marinait dans son jus sous un couvercle en fonte, un orage aussi bref que violent s’abattit sur la ville en fin d’après-midi. S’improvisa alors la plus charmante de toutes les animations prévues durant le week-end à l’occasion des demi-finales du Top 14 : un défilé de tee-shirts et jupettes mouillés. En un clin d’œil, les pronostics et autres prévisions de comptoir laissèrent place à des commentaires unanimes : la mode du vêtu très léger s’appréciait encore mieux par temps humide que par grand beau.
Pour le reste, des Minimes à Esquirol, flottait une sérénité d'airain, la certitude que l'affrontement du soir entre le Stade et le Castres olympique serait un match plateau télé pieds nus sur la table basse, une sorte de mise en jambes avant de retrouver les Clermontois en finale au Stade de France. Avec le sens de l'humour local, le nez au-dessus d'un Picon-bière, un supporteur donnait la véritable dimension d'un affrontement déjà programmé une semaine plus tard dans son esprit : «S'ils y parviennent, les Jaunards sauront enfin ce que veut dire gagner un vrai Brennus, puisque leur victoire en 2010 contre Perpignan n'était qu'une sorte de césar d'honneur récompensant l'ensemble de leur œuvre après dix finales perdues.» Et partout on annonçait la couleur des couleurs, le plus fréquent sommet du chic féminin étant le petit haut rouge a dos nu barré des bretelles de soutien-gorge noir.
«Parisien