Leur tournoi
Rafael Nadal n’aborde jamais un match sur terre avec l’idée qu’il va dominer son adversaire quel que soit le rang de celui-ci. C’est une des nombreuses raisons qui rend le Majorquin si difficile à battre. Dès le premier point, il est dans un état d’esprit de combattant impitoyable, qu’il soit face à un presque inconnu, comme l’Italien Simone Bolleli au premier tour, ou un compatriote et ami comme Nicolas Almagro en quart. Lequel s’est montré le plus accrocheur face au maître, le poussant même au tie-break dans le premier set. Mais connaissait-il la statistique qui précise que, dans sa carrière, Nadal a gagné 145 jeux décisifs n’en laissant filer que 88 ?
David Ferrer, autre Espagnol, affiche de son côté un bilan plus qu'honorable. Il n'a laissé filer qu'un set en court de route contre Andy Murray, en quart. A bien y regarder, Ferrer n'a jamais été vraiment en danger pour arriver en demi-finale. La première de sa carrière Porte d'Auteuil, alors que ce terrien avait atteint ce stade à l'US Open en 2007 et en Australie en 2011. Il est venu à bout du punch de Youzhny, de la ténacité de Granollers, et de l'implacable défense de Murray. Le 6e joueur mondial devra en faire un peu plus quand même pour inquiéter son ami Rafa.
Le contexte
Pas de bobo, un état d'esprit au zénith, une confiance intacte, Rafael Nadal a rendez-vous avec l'histoire. L'année dernière, il avait égalé les six victoires de Björn Borg à Paris. Il veut mainte