Les Bleus emprunteront leur chemin de Damas ce soir, à la Donbass Arena de Donetsk. Ça se passera devant une sélection anglaise décimée par les blessures, les inimitiés et la suspension de sa star Wayne Rooney, c’est-à-dire une équipe qui n’a d’autre choix que sa culture profonde : l’agressivité ; cinq passes max et on balance devant sur un grand type à la tête plate et aux longs bras.
Un détail nous aura frappé dans l'approche de cette entrée en matière : Laurent Blanc balance aussi. En public, devant tout le monde, c'est totalement inédit à ce niveau. Sa cible récurrente : la défense moins Philippe Mexès, que le sélectionneur doit protéger compte tenu de son piètre état de forme. Mais le Milanais ne perdait rien pour attendre, puisque le docteur des Bleus, Fabrice Bryand, s'est chargé de son cas vendredi : «On joue auprès de Mexès un rôle de conseil. On maîtrise la nature des aliments que les joueurs mangent mais, ensuite, ils avalent les quantités qu'ils veulent… Mexès fait beaucoup d'efforts. Pour la préparation invisible [le repos et la nourriture, ndlr], on lui montre le chemin.»
«Retard». Blanc avait ouvert le bal le 27 mai à Valenciennes, juste après la victoire en amical contre l'Islande : «Sur le deuxième but [islandais], il faut que je vérifie si Mathieu Debuchy n'est pas en retard au départ de l'action.» Quand il lâche ça, le sélectionneur a déjà la réponse à sa (fausse) question, celle de départ portant sur Mexès. On a suivi le f