Après un match nul contre la Grèce, les Polonais, qui disputent aujourd’hui leur deuxième rencontre de poule A contre la Russie, se préparent à une journée difficile. Après la victoire de cette dernière sur la République tchèque vendredi à Wroclaw, les Polonais redoutent le pire, notamment des bagarres avec des fans russes agressifs. A moins que l’avertissement donné samedi à la Russie par l’UEFA quant au comportement de ses supporteurs n’ait porté ses fruits.
Côté polonais, les médias donnent le ton de la confrontation en utilisant un langage plus militaire que sportif. «Notre mission : arrêter les Russes», titrait lundi le quotidien Gazeta Wyborcza. «Réveillez-vous ! La Russie ou la mort !» écrit même l'hebdomadaire Wprost. L'édition polonaise de Newsweek parle, elle, de «Bataille de Varsovie» 2012, une référence directe à une bataille clé de la guerre polono-russe de 1920.
Bloc. Guerres et conflits ont pendant des siècles opposés les deux pays. En août 1939, le pacte germano-soviétique raye une nouvelle fois la Pologne de la carte de l'Europe. Indépendant depuis 1918 seulement, le pays est, suite à cet accord, divisé entre Allemands et Russes. Un an plus tard, Staline fait exécuter 22 000 officiers polonais à Katyn. En 1945, la Pologne est incorporée dans le bloc communiste chapeauté par l'Union soviétique. Elle y restera jusqu'à la révolte du syndicat Solidarnosc et la chute du mur de Berlin en 1989.
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