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Analyse

Chez les Bleus, des leaders «cheap»

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La France joue son avenir dans l’Euro contre l’Ukraine. Elle cherche toujours un patron sur, et en dehors, du terrain.
publié le 14 juin 2012 à 21h36

Les Bleus joueront leur tête ce soir à la Donbass Arena de Donetsk face à l'Ukraine. Du point de vue tricolore, l'instant est terrible. Inquiétant, aussi. Une demi-heure après le match nul contre l'Angleterre (1-1), lundi, un cadre a fait exploser le baratin servi par ses coéquipiers sur la «solidité défensive» : «Non. On a eu du mal derrière. Les Anglais ont eu les grosses occasions. En vérité, on s'en sort bien.»

Dans un coin, le milieu Florent Malouda dressait le portrait d'une équipe fragile, un peu aveugle faute d'expérience, plutôt attachante quand on la débarrasse du cirque environnant. «On force un peu les choses, mais on n'a pas le choix non plus. Les matchs de préparation [trois victoires contre des tocards, ndlr] ne nous avaient pas préparés à ce que les Anglais ont fait : la prise de profondeur, le jeu à trois sur les côtés… En même temps, on n'a pas paniqué. Même menés, on a fait notre truc, on a joué court, sans balancer un seul ballon [l'expédier directement sur la défense adverse, sans étape intermédiaire]. Personne n'est sorti du cadre. On est sûr du fait qu'il nous faut contrôler le ballon. C'est bien.» On a cru entendre : c'est déjà ça, mais… L'équipe de France mourra avec son idée. Ce soir ou plus tard : ça dépendra de l'incarnation de cette idée.

«Timide». On a repéré le terme choisi par le staff tricolore et les joueurs pour emballer l'équipe depuis trois jours : «Timide.» Plutôt que d'y déceler une manipulation