Avec les pérégrinations internationales de Franck Ribéry, on est passé d'un conte de fées à l'autre. Le premier est venu se fracasser sur l'affaire Zahia et le Mondial sud-africain. Le second court encore. C'est celui d'un joueur en lutte contre sa propre psyché et le poids de ses fautes passées. Une vision saint-sulpicienne inédite dans le foot, mais il faut dire que le Boulonnais, meilleur joueur de Ligue 1 en août 2005, deux mois après que l'entraîneur du FC Metz, Jean Fernandez, est allé le chercher en National (3e division), a toujours fait sa propre trace.
Vue de Donetsk, l'histoire de Ribéry (29 ans) est celle d'un acharnement : celui du sélectionneur, qui a laissé dans le paysage, seize mois durant, un attaquant efficace dans son club du Bayern Munich mais écrasé dans les duels lors des matchs internationaux, dominé par le premier défenseur albanais venu et, par-dessus le marché, plutôt nocif pour le groupe. «Dieu sait que vous ne m'avez pas suivi sur ce coup-là, a rappelé Laurent Blanc. Mais quand tu donnes ta confiance, il faut insister. Chez les attaquants, le déclic peut survenir sur une action, un geste.»
Contrit. Il a fallu que le sélectionneur ait des épaules en titane. Première avanie : d'aucuns ont remarqué que Blanc et Ribéry partagent le même agent, Jean-Pierre Bernès, ceci pouvant expliquer cela. Blanc a marqué le coup. Seconde avanie : le comportement de Ribéry lui-même lors de son retour de suspension - à caus