Allan McNish est un pilote de poche. Un de ces petits formats (1,65 m pour 58 kilos) qui font la joie des ingénieurs, ceux-ci n'ayant jamais trop aimé que cet «accessoire», pourtant indispensable, prévu pour tenir le volant de leur machine occupe trop de place. L'Ecossais prend samedi, à 15 heures, le départ de la 80e édition des 24 Heures du Mans dans le cockpit de l'Audi numéro 2. Avec l'ambition d'ajouter à son palmarès une troisième victoire dans la Sarthe.
Ce ne sont toutefois pas les succès d’Allan McNish dans la plus grande course d’endurance qui ont fait sa notoriété, mais plutôt l’énorme accident dont il a été victime l’année dernière. Une cabriole effrayante, aussi brutale que miraculeuse puisque le coureur est sorti intact de l’épave de son Audi.
Vivacité. Plus impressionnants que la violence de l'accident furent le sang-froid et la lucidité avec lesquels McNish - après un passage à l'hôpital pour un contrôle - vint expliquer sa mésaventure dans la soirée. L'instant était à la fois émouvant et fascinant : un petit bonhomme qui avait failli passer de vie à trépas en un claquement de doigts s'exprimait d'un ton sec, recadrant les journalistes, conduisant les débats avec autant de vivacité et d'autorité qu'il pilote son prototype Audi. «Si un tel accident m'était arrivé quand j'ai débuté en compétition, il y a une trentaine d'années, je suis convaincu que je ne serais plus là. Côté sécurité, nos ingénieurs vont plus loin que ce recommand